Je suis inscrite sur Facebook depuis pas mal de temps maintenant mais j'avoue qu'au départ, je ne surfais pas trop sur ce site. Et puis au fil des mois je me suis prise au jeu, j'ai envoyé des invitations, j'en ai accepté d'autres, j'ai dialogué en direct avec les personnes que je connaissais, j'ai lu leur actualité, j'ai regardé leurs photos et j'ai fais partager des vidéos et des articles de mon blog mariage sur mon mur. Mais attention mes amis Facebook sont également mes amis dans la vraie vie, ils ne sont pas que virtuels. Certains sont amis avec moi depuis de longues années mais comme j'ai quitté la région parisienne en novembre 2009, ce site communitaire nous permet de rester en contact régulièrement. Et puis il y a ceux que j'ai retrouvés grâce à Copains d'avantou directement sur Facebook en recherchant leur identité comme Nadège, mon ancienne camarade du collège privé où nous étions élèves. Ou comme Jocelyne et Frédéric avec qui j'ai travaillé pendant trois ans au Relais H à Paris. J'ai également comme contacts certains membres de ma famille comme mes deux frères, ma belle-soeur, mon neveu, sa petite amie. Et aussi de nouvelles copines qui habitent dans la Manche, région où je vis maintenant, avec mon mari.

Mais récemment j'ai décidé de saisir mes mémoires sur mon ordinateur (oui, c'est ma psychothérapie à moi lol). Forcément j'ai été amenée à parler de mon adolescence, de la séparation de mes parents et des personnes qui sont entrées dans ma vie à ce moment là. Et puis je me suis remémorée Sylvie, elle était ma meilleure amie à l'époque, j'avais 16 ans quand j'ai emménagé dans cette cité. Nous habitions dans des immeubles voisins. Nous faisions partie de la même bande de copains et très vite nous avons sympathisé. Nous partagions nos joies, nos peines, nos espoirs, nos déceptions, nos loisirs aussi. On s'invitait l'une chez l'autre et nous passions des heures à discuter, à nous confier. On se soutenait dans les mauvais moments et on se réjouissait ensemble des bons. Et les années ont défilé à une vitesse grand V...

J'avais 22 ans quand j'ai rencontré Bernard. En guise d'amitié, j'y ai gagné une histoire d'amour qui a tout de même duré huit ans dont six ans et demi de vie commune. Je me suis très rapidement installée chez lui et du coup, je ne venais plus aussi souvent dans la cité où Sylvie vivait encore avec sa mère et son frère aîné. Au début, on s'appelait  mais petit à petit nous avons eu d'autres priorités (je travaillais dans l'entreprise de nettoyage industriel de mon frère aîné, je gardais son fils Benjamin et j'avais ma vie de couple à gérer), quant à Sylvie, elle s'est liée d'amitié avec une fille de sa classe avec laquelle elle passait beaucoup de temps. Du coup, nos contacts se sont espacés et nous nous sommes perdues de vue. Et puis j'ai appris qu'elle avait eu un fils, Anthony. J'étais triste de ne pas le connaître.

Lorsque je me suis séparée de Bernard pour diverses raisons, je suis retournée vivre chez ma mère avant de retrouver un appartement un mois plus tard. Dieu nous a remis sur le même chemin Sylvie et moi. Et comme si toutes ces années de silence n'avaient jamais existées, nous sommes redevenues les amies que nous avions été pendant plusieurs années. Elle m'a présenté son petit ami, je l'ai invitée à ma crémaillère, je gardais son fils quand elle travaillait et que sa mère ne pouvait pas s'en charger. Puis elle a emménagé dans le 18ème arrondissement de la capitale avant de s'installer en proche banlieue parisienne avec son compagnon. Quand ils se sont unis, je suis allée à Laon dans le département de l'Aisne pour assister au mariage et quand elle a donné naissance à son second fils, Raphaël, j'étais ravie et profondément heureuse pour elle. Je fus la marraine de son fils Anthony.  Je l'ai épaulée dans sa période difficile et elle m'a remonté le moral les jours de blues. De mon côté, j'ai rencontré Fabrice qui était père d'un petit garçon, Sacha. J'ai donné congé de mon studio un an après l'avoir loué pour m'installer avec eux. Et de nouveau le destin nous a joué un tour, nous avions toutes les deux notre vie. Elle se consacrait à sa petite famille et à son travail de factrice et moi à mon conjoint et à mon beau-fils. Je travaillais comme secrétaire dans une association tutélaire et mon poste me passionnait, tellement que huit ans plus tard, j'ai monté d'échelon, profitant du départ de l'assistante pour la remplacer au siège social. Forcément, nous ne nous voyions moins jusqu'à ne plus se voir du tout car nous avions de nouvelles amitiés chacune de notre côté. C'est la vie...

J'ai appris quelques années plus tard que Sylvie avait divorcé. J'étais triste de ne plus faire partie de sa vie à ce moment là et de ne pas être présente pour elle pour la soutenir. Quant à moi, j'ai mis fin à sept années de vie commune avec Fabrice parce qu'il ne m'avait jamais aimée à ma juste valeur (sans rentrer dans les détails) et j'ai vécu une douce histoire avec un autre homme pendant 7 mois mais nous ne vivions pas ensemble pour des raisons qui nous regardent. Début 2007, j'ai fais la connaissance de Jean-Pierre. Nous avons vécu ensemble pendant deux ans mais cette fois-ci c'est lui qui m'a larguée. Qu'importe, il est celui qui m'a fait le plus souffrir alors je ne regrette rien et je le remercie d'ailleurs de m'avoir quittée. Cela m'a permis de rencontrer Olivier, mon mari. Je ne vais pas revenir sur les circonstances de notre histoire dans cet article car ce n'est pas le sujet et puis vous pouvez les lire au début de ce blog si vous le souhaitez.

Si je vous raconte tout ça c'est surtout pour que vous compreniez que les années se sont écoulées, que nous avons vécu notre vie respectivement mais que nous ne nous sommes jamais oubliées. La preuve, dès que je l'ai recherchée sur Facebook en tapant son nom de jeune fille et que j'ai vu apparaître sa photo, j'ai su qu'il fallait que j'ai le courage de lui envoyer une invitation. Pourquoi le courage ? Parce que je peux bien vous l'avouer maintenant, je craignais qu'elle refuse, qu'elle ne veuille plus entendre parler de moi. Au fond de moi, je sais que j'aurais été déçue et certainement nostalgique de notre amitié. Mais non seulement elle a accepté mais en plus elle a répondu à mon message en m'expliquant qu'elle était contente de m'avoir retrouvée. Elle ne savait pas que j'étais mariée et que j'avais quitté la capitale. Nous avons conversé en direct sur le site. Et nous nous sommes promis de nous recontacter le plus rapidement possible. Ce qui a été fait depuis.

Vous voulez que je vous confie quelque chose ? Nous avons décidé de nous revoir. En effet, nous allons passer quelques jours mon mari et moi à Paris en mars prochain pour nous détendre et parce que ma famille et mes amis me manquent. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai contacté également son fils Anthony sur Facebook qui a aujourd'hui 15 ans ! Et bien il m'a répondu lui aussi et sera présent au rendez-vous. J'avoue que j'ai hâte ... J'espère que nous resterons dorénavant en contact et que cette fois-ci nous ne laisserons plus la vie nous séparer.

Alors merci à Facebook et merci à Dieu de me permettre de vivre ça. Vive l'amitié qu'elle soit ancienne ou récente.

Je dédie évidemment cet article à Sylvie mais aussi à tous mes amis. Anciens et nouveaux.